Tous les symptômes de panique décrits ci-dessus ne sont rien de plus qu’une forme extrême de la peur. La peur est la réponse naturelle de notre corps à une situation perçue comme une menace. La peur peut varier d’une anxiété légère (ce qui peut être utile quand il y a un but, comme passer un examen) à une panique profonde.
Mais pourquoi avoir peur est un tel sentiment désagréable ?
D’une certaine manière, c’est un peu comme la douleur. Si vous deviez vous casser la cheville, celle-ci serait très douloureuse, ce qui serait un avertissement pour vous empêcher de marcher (dessus). Si vous avez entendu un bruit en bas dans la nuit, vous sentirez peut-être de la peur, qui est un avertissement que vous pourriez avoir à traiter avec une situation dangereuse. La peur est très utile dans ce cas. Cela prépare votre corps à l’action. Cette peur appelle une réponse de type « combat, fuite, ou faire le mort ». Lorsque vous sentez la peur, ce qui se passe, c’est que votre corps se prépare à combattre ou fuir la chose, par laquelle il se sent menacé ou peut-être à rester complètement immobile et attendre que la menace passe.
Si nous prenons l’exemple du bruit la nuit en bas dans votre maison. Supposons que c’est un voleur, comme vous le craignez. Vous pouvez rester absolument immobile, de manière à empêcher le voleur de vous attaquer. Vous avez peut-être envie d’aller le défier ou vous pourriez avoir besoin de vous enfuir s’il s’approchait de vous. Votre réaction de peur aiderait chacune de ces actions. En effet quand vous avez peur, vous respirez plus rapidement, de sorte que vous pouvez fournir beaucoup plus d’oxygène à vos muscles. Votre cœur bat plus vite pour pomper le sang plus vite dans votre corps. Votre système digestif ferme ses portes pour permettre à votre corps de se concentrer sur la menace plus immédiate. C’est la réaction normale et saine de votre corps à des situations où votre corps se sent menacé. C’est votre système d’alarme.
Le problème avec les crises d’angoisse, c’est que généralement elles se produisent quand il n’y a pas de menace physique évidente. Votre corps réagit comme si il était sur le point d’être attaqué alors qu’en réalité il ne l’est pas. En d’autres termes, il s’agit d’une fausse alerte. C’est un peu comme le détecteur de fumée gênant qui se déclenche à tous les mauvais moments, car il est sensible à de petites quantités de fumée. Ou le système d’alarme qui se déclenche à cause du chat. Ou encore plus ennuyeux, l’alarme de voiture qui est déclenchée par le vent. Ce sont des alarmes qui peuvent être déclenchées quand il n’y a en fait pas danger. La même chose se passe avec le système «d’alarme» de votre corps. Parfois, il peut être déclenchée quand il n’y a pas de réel danger.
Le problème est que le «système d’alarme» de notre corps a été conçu il y a bien longtemps, quand nous devions faire face à des dangers pour survivre. Aujourd’hui, nous sommes rarement confrontés à ce genre de menaces de vie ou de mort que nos ancêtres connaissaient. Nous vivons des menaces très différentes, principalement liées au stress. Les soucis financiers, surmenage, déménagement, divorce, par exemple, peuvent tous être stressants, et peuvent élever notre niveau d’anxiété au point où notre « système d’alarme » est déclenché. C’est un peu comme un thermomètre de « stress » – qui, lorsqu’il atteint un certain niveau – provoque la panique. Même si une crise d’angoisse est extrêmement désagréable, elle n’est pas dangereuse. Bien au contraire. Il s’agit d’un système conçu pour nous protéger, pas pour nous nuire.
Résumé : Comprendre la panique.
La panique est une forme de peur. C’est le système d’alarme de notre corps. Il prépare notre corps à combattre ou fuir le danger. Mais quand il n’y a pas de danger réel, il s’agit d’une fausse alarme.
Rappelez-vous : une crise d’angoisse peut être désagréable, mais elle n’est pas dangereuse.